Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces paroles dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
Primo Levi, 1947.
J'ajoute sous ce poème ce merveilleux dessin que m'avait offert Halina, en 1992.
Halina avait connu les camps, elle en était revenue, elle avait un numéro tatoué sur le poignet.
mardi 18 juin 2024
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lien vers la note du 5.2.25 (au sujet de la bicouche !) on continue le 8.2.25. Et on trouve peut-être un invariant le 10.2.25.

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